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Publié par HAKALOULOU

Non, non c'est un miracle tout simplement...

L’équipe de France a rempli le minimum syndical. Ce fut poussif, laborieux  et même franchement sans grand intérêt. 

Et pourtant, ils jouaient en ce samedi en deuxième division mondiale face à une équipe d’Italie entreprenante mais pas suffisamment réaliste.

Peu de satisfactions à retirer de ce match  à part les parties du deuxième ligne Félix Lambey, du demi d’ouverture N’Tamack remplissant ses rôles de buteur mais aussi de meneur et enfin de Damian Penaud, auteur d’un sauvetage désespéré, d’une passe décisive pour Dupont et d’un magnifique essai en fin de match d’où ce score de 25/14 qui ne reflète pas l’état des troupes comme le  fut celui face à l’Irlande.

 

L’équipe de France n’est pas en confiance avec un staff souvent déboussolé face à des situations d’urgence (Guirado blessé aux côtes et remplacé par Chat, le carton jaune en fin de match, Aldegheri touché au genou par manque d’échauffement, enfin Camille Lopez entrant à quatre secondes du temps réglementaire, ….)

On ne peut pas dire que Jacques Brunel va décrocher la palme du coaching…..

 

D’autres joueurs comme Antoine Dupont ont apparu quelque peu perdus n’effectuant pas le geste juste ou le bon coup de pied. Le demi de mêlée ne fut tranchant que sur le premier essai. Il fut vite remplacé par Baptiste Serin après sa passe à l'arbitre de la rencontre (!!!).

Matthieu Bastareaud a réutilisé sa force mais n’a jamais percé la défense italienne. Il aurait besoin de regarder les trois-quarts écossais auteurs d’une remontée fantastique face à des anglais empruntés en seconde mi-temps.

L’équipe tricolore a bénéficié de l’inefficacité italienne. Elle a souffert sur les impacts, a résisté dans les assauts parfois désespérants des transalpins, a multiplié des maladresses, a manqué ses lancers en touche sans compter des actes d’indiscipline nous coûtant des points de pénalité.

Le pack, une fois de plus brouillon, a commis des fautes anormales à ce niveau une nouvelle fois ( lors de la première mêlée, ils furent enfoncés par les italiens).  Les avants se rattrapèrent quelque peu par la suite … Problème de coordination ? On peut se poser légitimement la question du déroulé des séances d’entrainement durant huit semaines à Marcoussis.

Comment se fait-il que les passes, les automatismes ne soient pas encore rôdés?

Wesley Fofana, insuffisamment remis de ses ennuis musculaires une fois de plus, n’a pas pu une fois de plus se tester aux côtés de Matthieu Bastareaud. Heureusement pour lui! On a dû se contenter des errements de  Geoffrey Doumayrou toujours sans guère d’imagination, juste bon pour plaquer à tout va au point de ne plus le voir.

 

Que retenir de ce match ? Rien d’enthousiasmant à six mois de la Coupe du Monde où l’équipe sera aussi en danger face aux USA et au Tonga et où ils pourraient ne pas se qualifier pour les quarts de la compétition (il leur faudra battre d’entrée l’Argentine !).

Cette rencontre se retrouve  dans la droite ligne des insuffisances constatées tout le long du tournoi :

- une équipe qui se cherche,

- un manque de leaders,

- un niveau technique bien peu maîtrisé,

- un mental qui peut s’effriter dès que l’adversité est de qualité supérieure,

- une entente entre staff et joueurs loin d’être satisfaisante (affaire « Guirado », sanctions voilées vis à vis de Parra, Iturria, Lopez, ….),

- pas de tactique de jeu …….

en conclusion : ETAT PREOCCUPANT DU NIVEAU DE CETTE EQUIPE.

 

Pourtant, le tournoi fut  remporté par une équipe galloise pleine de détermination lors d’un dernier match encore plus maîtrisé face aux irlandais défaits en cette journée de la St Patrick ) et on a bien apprécié la remontée écossaise symbolisée par l’avénement de jeunes talents  prometteurs face à des anglais sonnés dans leur stade de Twickenham.

 

On constate que des jeunes joueurs se donnent plus. Il va falloir les laisser grandir et s’affirmer avec un STAFF COMPETENT. Pour cette transformation,  il faudra réclamer le départ du sélectionneur Jacques Brunel et ses adjoints (M. Laporte et son vice-président n’ont pas hésité à se séparer de Guy Noves qui avait terminé troisième du tournoi en 2017) et effectuer une révolution dans nos structures (formule du championnat, primes, entrainement, participation des jeunes, ….voir articles précédents)

Le président de la fédération est-il capable d’avouer son échec et avec ses sbires ou courroies médiatiques de transmission (RMC) ne devrait-il pas penser à démissionner ?

Rêvons donc d’une nouvelle équipe de jeunes (moins de 26 ans !) …. et attendons!

 

Un XV de départ possible : Ramos ; Thomas, Penaud, Fickou, Retière ; (o) Ntamack, (o) Dupont ; Macalou, Cros, Alldritt ; Jolmes, Lambey ; Bamba, Chat, Priso.

Remplaçants : Castets, Bourgarit, Verhaeghe, Iturria, Jelonch, Couilloud, Carbonel, Hamdaoui, Bonneval,....

 

A moins que les anciens souhaitant se remettre en question à leur contact (Vahaamina,  Lopez, Fofana, Médard, Huget, Dulin, Machenaud, voire Guirado, Picamoles, Parra, Bastareaud, en fin de carrière ….) ne veuillent les encadrer ….

 

Il faut juste reconnaître que l’équipe de France vit trop dans la défaite ou dans l’approximation de tous les fondamentaux de ce sport….

 

INTERVIEW DE JACQUES BRUNEL (un régal !!!)

 

Comment expliquez-vous cette occupation italienne et cette absence de possession en votre faveur ? J. B. : Cela s'explique par la perte de deux ballons en touche en début de match, par cette première mêlée où nous avons été en difficulté, par des en-avants dans nos vingt-deux mètres. Et puis nous avons concédé beaucoup trop de pénalités pour ce niveau là. L'Italie a pu camper sur notre ligne et un déséquilibre s'est créé. Il était difficile à rétablir.

Avez-vous le sentiment que les rebonds ont été de votre côté cette fois ? J. B. : Effectivement, pour une fois, on a eu des rebonds de notre côté. Mais je retiens que nous avons montré du caractère jusqu'à la fin, car l'Italie nous a imposé une forte occupation et une forte présence près de nos lignes. L'Italie a réalisé une prestation de qualité, elle doit regretter cette défaite. De mon côté, je vais mettre en avant notre capacité à résister.

Qu'allez-vous retenir de ce Tournoi en vue de la prochaine Coupe du monde ? J. B. : La Coupe du monde, c'est quelque chose de complètement différent. Nous allons avoir un temps plus long pour nous préparer, à un autre format de compétition avec quatre matchs décisifs. Nous allons avoir du temps pour régler tous ces détails qui n'ont pas été bons pendant ce Tournoi. Mais, quoi que nous venons de vivre, une Coupe du monde reste un moment particulier. Je vais retenir deux choses. Ce caractère que l'on a montré dans les périodes difficiles et l'éclosion des jeunes talents comme Romain Ntamack, qui a montré des qualités aujourd'hui à ce poste d'ouvreur, mais je pense aussi à Demba Bamba. Je vais donc retenir l'éclosion de ces jeunes et l'envie des anciens de les encadrer.

Et sur le plan des résultats ? J. B. : Le Tournoi est une déception. Nous sommes déçus de ce tournoi. Nous avons été trop inconstants, en étant quelque fois pas bons, même mauvais. Comme aujourd’hui, nous avons des moments où nous avons manqué de maîtrise et d'autres moments de fulgurance. Nous sommes trop inconstants pour être satisfaits.

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