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Publié par HAKALOULOU

 

Depuis 2007, les Bleus n’ont jamais remporté de victoire dans ce stade de Twickenham.

Ce lieu magique, faubourg londonien  prisé par la classe moyenne, est isolé de la vie mouvementée de la capitale britannique. 82 000 sièges, quatre tribunes verticales et le surnom de "Home of Rugby". Un stade plus que centenaire devenu par son histoire, son atmosphère unique et sa modernisation constante, une véritable cathédrale du rugby ovale.

Sur la place centrale lors de France Italie en septembre 2015

Depuis 1910, les anglais qui ont toujours sacralisé ce stade lui vouent un amour non négligeable…Ils l’ont construit sur des terres agricoles où poussaient des choux. La fédération anglaise a choisi de développer son propre terrain pour augmenter ses revenus.

"Il y a une certaine ambiance, pas forcément la plus hostile, mais marquée par le poids de la tradition. » disait Dimitri Yachvili, le très bon commentateur de France 2 qui y a joué « Dans le temps, les gens arrivaient des heures en avance et se rassemblaient, déjeunaient et buvaient ensemble sur les parkings, car il n’y avait  pas beaucoup de pubs aux alentours » Aujourd’hui, l’enceinte s’est modernisée avec  une fan-zone organisée, avec des concerts, des stands et des animations..

Twickenham sur le plan technologique n’a cessé d’évoluer pour rester à la pointe. Vestiaires high-tech, pelouse bichonnée au quotidien face à la menace des attaques des animaux sauvages. Il accueille également du rugby à 13, et une étape du circuit mondial à 7. C’est ainsi l’enceinte qui a accueilli le plus de matchs de la Coupe du monde (20) et compte également huit des vingt meilleures affluences de l’histoire de la compétition. Un monument !

Y jouer est un privilège pour de nombreux joueurs, assister à un match dans cet endroit conçu pour bien observer toutes les phases devient un régal  (comme ce fut le cas en 2015 lors de la RWC) et plus particulièrement un honneur.

Venir à TWICKENHAM, c’est se transformer en un anglais le temps d’un après-midi pluvieux.on comprend mieux l’âme qui vit dans ce stade

Et ce samedi, dans des conditions climatiques difficiles , les Bleus vont devoir en envoyer pour contenir le redoutable paquet d’avants bien motivés par leur nouveau sélectionneur.

Quand les hymnes, et en particulier le God Save the King, retentiront, on verra sur les visages des joueurs britanniques s’ils sont déterminés une fois de plus à nous faire manger le gazon.

 

En tous cas, la surprise n’est pas venue en ce jeudi de Fabien Galthié mais de son homologue, Steve Borthwick qui, pour affronter le XV de France, bouleverse son équipe et place Owen Farrell sur le banc de touche tout en laissant les commandes du camion à Marcus Smith, très brillant avec les Harlequins pour dynamiser les lignes arrière. Voilà un client qu’il va falloir gêner. A Charles Ollivon et François Cros de lui monter dessus pour éviter qu’il oriente le jeu de ses trois quarts à sa guise!

Le sélectionneur anglais,  lui, par contre,  cherche la meilleure formule pour exiger plus de vitesse à tout son groupe. Espérons que ce ne sera pas ce samedi qu’il trouvera !!

Fabien Galthié a constitué une équipe mieux armée en récupérant Jonathan Danty au centre de l’attaque française, libérant un peu Gael Fickou, musclant sa première ligne avec le troisième toulousain Dorian Aldegheri en pleine bourre et rappelant François Cros pour compenser l’absence d’Anthony Jelonch.

Certes Moefana retrouve le banc et il pourra venir soulager en fin de match l’un des trois quarts…

Pas d’autres demis d’ouverture sur la liste car Ramos et Dupont peuvent pallier une blessure de Romain N’Tamack.

Le staff privilégie également un banc de finisseurs constitué de 5 avants et 3 arrières où Jaminet revient pour suppléer Matthieu Jalibert  une nouvelle fois blessé (entorse de la cheville durant l’entraînement à Marcoussis)

Une chose est sûre:  on va apprécier le calme quand un buteur tentera une pénalité. Pas de bruit même pas un murmure …de quoi épater pas mal de supporters qui, généralement, vocifèrent pour déstabiliser l’adversaire dans cet exercice mais qui ne montrent pas du respect

Souhaitons ne pas entendre dans ce temple voué au rugby le chant Sweet Chariot.  Cela signifiera que nos bleus n’auront pas été promenés de droite à gauche et de gauche à droite!!!

Le carré vert de l'ouest de Londres n’a cependant jamais trop réussi au XV de France, qui ne s’y est imposé qu’à onze reprises en 115 ans.  A eux de réaliser la passe de douze victoires !

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