N°389: Bye, bye les légendes !

Lors de la prochaine coupe du monde en France, des joueurs qui ont marqué de leur empreinte les différents tournois des dernières années ne chausseront pas leurs crampons pour fouler nos pelouses lors des futures confrontations.

Jonathan Sexton a failli être de ceux-là. Il peut remercier les dieux du stade car il a bénéficié d’une clémence de l’organisation. Suite au dépôt de plainte formulée par l’EPCR pour inconduite et propos déplacés envers l’arbitre sud-africain Jaco peyper lors de la rencontre Leinster-La Rochelle, il n’a écopé que trois matches de suspension (ce seront les matches de préparation qui pâtiront de son absence …. Cela permettra à son remplaçant de peaufiner ses automatismes avec son demi de mêlée et son pack)

L’hypothèse paraissait quand même peu probable au vu du parcours de Johnny Sexton, 37 ans, qui rêve de conclure sa carrière par un titre de champion du monde.

Par contre , l'arrière de l'Écosse Stuart Hogg (31 ans, 100 sélections) a annoncé dimanche dernier qu'il se retirait du rugby et qu'il ne disputerait pas la Coupe du monde 2023.

Participer à une Coupe du monde n'est pas donné à tout le monde. Cela reste un objectif majeur pour chaque joueur de rugby, d'autant plus quand la fin de carrière approche. Certes Hogg avait disputé déjà deux coupes du monde en 2015 et 2019.

Il aurait aimé terminer sa carrière par cette compétition mais son corps, semble-t-il, a trouvé ses limites lors du dernier tournoi des six nations et il ne se sent plus capable de pouvoir jouer un match de haut niveau.

Il a pourtant marqué l’histoire du XV du Chardon redonnant à l’Ecosse sa fierté d’autrefois en restant capitaine à 27 reprises, en marquant 27 essais mais surtout en atteignant la barre des cent sélections. On va le regretter chez les écossais.

Du côté gallois, après des années fastes, le rugby est dans une crise impactant les provinces mais aussi la sélection nationale. 

Plusieurs joueurs emblématiques comme Alun Wyn Jones et Justin Tipuric ont décidé, malgré le retour de Warren Gatland, de ne plus porter la tunique rouge. Pourtant Wyn-Jones était le plus capé de l’histoire galloise (158). Il a considéré qu’il  suivait la perte de vitesse de la sélection et qu’il était bien pour lui de raccrocher les crampons. Son charisme et surtout son expérience ne seront donc pas présents en septembre. Il préfère remettre les clés du camion à une jeunesse plus dynamique comme on l’a constaté lors du Tournoi des U20.

Enfin celui qui nous manquera le plus, ce sera Sergio Parissé, le plus français de nos italiens. Il aurait pu atteindre la barre des six éditions mais il a décidé cette année à Toulon à 40 ans de prendre du recul et de passer la main même s’il a toujours envie. Il ne figurait pas sur la première liste du sélectionneur irlandais donc ce serait vraiment une surprise de le retrouver sur les pelouses et en particulier lors d’un dernier match à Lyon le 6 octobre contre la France, la patrie qui lui a tant apporté et pour lequel il a gardé une sincère affection.

Possible que d’autre joueurs ne puissent pas assister à cette dixième coupe du Monde…nous le saurons fin août après la plupart des matches de préparation de l’été.

KOLISI (Afrique du Sud)  et ANTHONY JELONCH (France) blessés aux fameux ligaments croisés pourraient être de retour par contre Cyril Baille et d'autres pourraient allonger cette liste...