N°403 : JAMAIS DEUX SANS TROIS: DANTY OUT!
Plus qu'une semaine et la Coupe du MONDE est lancée !
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Le forfait (fort possible) du trois-quarts centre Jonathan Danty pour le match d’ouverture est un coup dur pour les Bleus, déjà privés de Baille et Ntamack. Celui qui a une nouvelle fois bien montré l’étendue de sa classe est touché aux ischio-jambiers …. On va donc le protéger comme Cyril Baille et il va nous falloir trouver un bon remplaçant, un gars qui soit capable de bien plaquer, de pénétrer dans les lignes adverses mais aussi de pouvoir gratter des ballons. Pourra-t-il en faire autant que Jonathan Danty? Malgré tout, on peut finalement se dire qu’il n’est pas bon de se pencher au dessus de ses adversaires car les ischion jambiers, c’est fragile et cela peut péter….
Le poste qu’occupait Jonathan Danty est aussi vital que celui de Romain N’Tamack ou de Cyril Baille. C’est le troisième joueur touché et il nous faut maintenant un bon trois quart centre..
Ce poste est à la charnière de toute attaque mais aussi coordonne parfois la défense. Ce sont des « accélérateurs de choix » et le responsable des lignes arrières Laurent Labit va devoir ne pas se tromper sur celui qui remplacera Danty : Arthur Vincent, un petit taureau à la Bertranne ou bien Moefana dont le public du stade de France n’arrive pas à prononcer son nom ou bien lancer Boudehent un troisième ligne du format d’un Bastareaud (Il faut savoir qu’il a débuté comme trois quart!)..la fameuse polyvalence si chère à Fabien Galthié!
Souvent le trois quart centre doit se mettre d’accord avec le demi d’ouverture : choisir entre un jeu de contournement avec des passes ou un défi physique créant un regroupement dynamique.
Pendant des années, on a aimé plus les voir cadrer, fixer, feinter, passer ou déborder leurs adversaires avec une telle grâce au point que l’on les glorifiait et on les donnait le titre d’artistes de la petite balle ovale.
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On admirait voir jouer les frères Boniface ( un grand salut à André qui vient d’attaquer sa quatre-vingt-dixième année le 14 aout dernier!) ou bien Jo Maso et Didier Codorniou, les magiciens aux passes millimétrées que réceptionnaient des ailiers bondissants et aux touchers de balles que plus personne n’apprend. Denis Charvet et Franck Mesnel ont commencé à changer lentement la donne.
Puis, dans les années 90, apparurent des centres de légende, costauds, rapides, intuitifs comme Philippe Sella ou Yannick Jauzion bien cornaqués par des jeunes talents comme Castaignède ou Michalack.
N’empêche ! Le trois quart centre français continue de jouir d’une sacrée réputation à l’étranger à laquelle le fameux « French flair » doit beaucoup et dont des jeunes gens comme le regretté Christophe Dominici ou l’absent Romain N’Tamack restent les dignes représentants.
Dans le travail de ligne, les 12 et13 décidaient parfois de la bonne circulation de la balle, des intervalles et du style de l’offensive…désormais avec l’avénement du professionnalisme, c’est la charnière qui impose les choix et la nature du poste de trois quarts a été modifiée où les aspects de la défense priment sur ceux de l’attaque.
Les trois quarts doivent désormais percuter à grands coups d’épaule pour la conquête du terrain adverse au risque de bien s’abîmer ( combien de joueurs ont été blessés par le passé: Fofana, Mermoz, Vincent, Barassi, Bastareaud…)
Il faut donc être bien fort pour ne pas être éliminés des listes des sélections.
Au revoir les esthètes de la passe! Bonjour les chars d’assaut!
Espérons qu’un jour, on retrouve ces spécialistes même si on en doute.
Contentons-nous de ceux en place et encourageons-les malgré notre nostalgique ressenti!
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Parcours de Jo MASO jeune treiziste !