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Publié par HAKALOULOU

On s’est surtout régalés en seconde mi-temps avec l’entrée d’un second banc plus déterminé et moins fébrile que l’équipe type (d’ailleurs deux avertissements distribués à Mauvaka et Gros et un Uini Atonio bien à la peine avaient bien montré une certaine anxiété qui régnait dans le paquet d’avants pourtant si dominateur en Irlande)

Une chose était bien établie dès le début du match : les  écossais n’allaient pas passer pour des manchots et les White, Russel, Jones, Jordan, Van Der Merwe et surtout Kinghorn confirmaient leur progrès par des attaques tranchantes qui firent élever des cris d’affolement dans les tribunes. Ils n’avaient pas de pression et ils se sont lâchés et même ont tenté l’impossible. Toute la première mi-temps fut difficile à vivre dans un stade où la chaleur des encouragements ne suffisait pas totalement à éteindre les bourrasques de vent froid qui nous parcouraient l’échine.

Heureusement, dès l’entame de la seconde mi-temps, les bleus remirent de l’agressivité avec quelques beaux mouvements où le jeune Bielle-Biarrey fit encore preuve d’un certain culot. Le pack des finisseurs avec à la baguette François Cros put montrer la voie pour un succès mérité (35/16)

Des records sont tombés : trente essais dont le dernier plein de rage de Yoam Moefana qui, auparavant, tel un taureau lancé en première mi-temps, avait surpris le tableau d’affichage au point qu’il fasse apparaître le nom d’Emmanuel Meafou encore sur le banc;

Louis Bielle Biarrey a égalé le record de 1924 : huit essais dans un tournoi qui s’est avéré de plus en plus offensif ; Penaud a rejoint  Serge Blanco avec 38 essais dans une carrière internationale

enfin Thomas Ramos est devenu le meilleur réalisateur  français face aux poteaux devançant Frédéric Michalak tout en étant le meilleur buteur de la compétition (avec 66 points) A notre avis ces trois joueurs ont dominé les débats

Que de réussites bien agréables lors de cette compétition ! Que de joies ! que de sourires ! que de chants d'espoir !

Certes, jouant en dernier lors de cette ultime journée du Tournoi, le XV de France savait très bien ce qu'il lui restait à faire. Quand le XV de France est plus ou moins favori, il reste quelque peu inquiet et comme le maestro Antoine Dupont n’était pas présent, il a mis du temps à se mettre en marche mais il n‘a pas flanché. Après leur splendide succès en Irlande (42-27), les joueurs de Fabien Galthié ont confirmé et n'ont pas craqué face à la pression, décrochant leur premier sacre depuis 3 ans et mettant fin à la domination irlandaise.

Avec cette génération assez exceptionnelle sans oublier les jeunes U20 vainqueurs à l’arraché de leur tournoi, les Bleus sont lancés vers deux prochaines années excitantes.

Ils vont continuer, espérons le, à renforcer certains domaines. Un seul regret :  lors de la remise du trophée, tous les joueurs ayant participé à cette épreuve (32 bleus) n’ont pas reçu de médaille les récompensant pour leur engagement sportif… Les dirigeants du tournoi seraient–ils eux aussi en crise financière au point d'être radins pour transmettre une petite breloque?

A part cela, les Anglais ont écrabouillé les gallois (68-14 ; dix essais) au Millemium de Carfiff mais les jeunes gallois U20 ont vengé leurs aînés et peuvent faire espérer que le XV du Poireau va renaître dans quelque temps. Ils  héritent avec tristesse de la cuillère de bois pour la deuxième année de suite.

Les irlandais de leur côté encore bien affectés par leur défaite face aux Tricolores ont été bien accrochés par les Italiens toujours aussi bien entraînés par Gonzalo Quesada et particulièrement pugnaces.

Et maintenant place aux coupe d'Europe des clubs et au final du Top 14 où Toulouse et Bordeaux vont encore nous épater avec Toulon, la Rochelle, Castres, Clemont ou le Lou

N°481 : Dur, dur d’être favori et de l’emporter…
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