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Publié par HAKALOULOU

Remonter un écart de 31 points pour remporter ce tournoi des six nations paraissait impossible surtout  face à une  équipe irlandaise toujours aussi accrocheuse.

L’équipe tricolore a remporté déjà une victoire significative, synonyme d’autres réussites à l’avenir; des tempéraments, des talents  se sont exprimés  à leur juste valeur  et vont permettre d’espérer des jours meilleurs pour notre rugby national. 

Une défaite face à ces diables irlandais nous aurait rejeté à la quatrième place. L’équipe de France ne l’aurait pas mérité par rapport aux efforts consentis depuis notre élimination face aux gallois en Coupe du monde.

Le capitaine Charles Ollivon a  su temporiser les ardeurs de ses camarades pour prendre sagement les points qui se présentaient plutôt que de s’élancer à tort et à travers dans des attaques offensives. On a remarqué une certaine gestion d’une charnière qui s'affirme à chaque sortie surtout derrière un pack aussi volontaire et un Gregory Allldritt devenant  de match en match le digne représentant des grands numéros huit.

L’avance de quinze  points à la mi temps ne fut pas  superflue pour contenir l’éventuel sursaut d’orgueil irlandais et permit de porter un coup fatal avec l’essai de Virimi Vakatawa pour un bonus offensif.

Pourtant on aurait pu craindre dès la dixième minute avec le ballon volleyé par Anthony Bouthier, celui-ci écopant d’un carton jaune qui aurait pu pénaliser notre équipe. Celui ci se reprit en seconde mi-temps intervenant brillamment sur les mines envoyées par les artilleurs irlandais dans les airs.

On retrouva d’ailleurs à plusieurs reprises des touches typiques du french flair avec des contre-attaques ou des passes acrobatiques ou des cadrages-débordements étonnants (Fickou remarquable sur son aile droite en remplacement de Thomas mais surtout de Penaud)

Vakatawa moins en verve et surveillé de près attire malgré tout les défenseurs  sur lui et permet aux autres de briller ce qui fut le cas de Fickou ou de N’Tamack ou de ce feu follet dynamiteur qu’est Antoine Dupont.

On a aussi senti que Johnny Sexton a fini par plier devant le jeu varié de Romain N’Tamack surtout lors de ce petit coup de pied pour lui-même qui amena l’essai de Virimi Vakatawa. Pourtant le jeu au pied de notre ouvreur tricolore reste à être perfectionné et quelques-une de ses initiatives ne furent pas tout à fait justifiées …mais la classe est bien présente …et puis il faut bien qu’il ait quelque chose à travailler….surtout à son âge. On détient un vrai demi d’ouverture qui va encore mûrir à l'avenir

D’ailleurs il va falloir aussi  le protéger car il est souvent soumis à des placages de plus en plus appuyés par ses adversaires et gare aux commotions à répétition  (Sexton en sait quelque chose !)

Préparer d’autres joueurs (Jalibert, Carbonel, Ramos….) à ce poste particulièrement central va être nécessaire pour parer à toute blessure. On l’a vu dans d'autres équipes où deux charnières sont utiles (ex l'Angleterre qui remporte d'ailleurs le tournoi sans avoir été particulièrement séduisante…C’est nécessaire d’avoir deux paires de demis s’entendant bien.

Il faut aussi souligner un autre côté  positif  pour nos bleus : la place de meilleure attaque du tournoi ….(138 points en 5 matches !)

Il faudra aussi se remettre à analyser les fautes de l’équipe française et peut-être leur apprendre à se contrôler…(l’aide d’un sophrologue pourrait bien utile à l’avenir) car encore, des joueurs ont été sanctionnés pour indiscipline dans les rucks. Il va falloir y remédier….

Le prochain tournoi automnal va peut-être permettre de refaire une tournée d’effectif peut-être pas devant les Fidji où il serait bon de conserver l’équipe type mais les rencontres contre les écossais et surtout les georgiens pourraient autoriser Fabien Galthié et son staff à faire tourner et à envisager d’autres configurations

Mais quel dommage avec ce chevauchement des matches du TOP 14 ou de la Coupe d’Europe avec les matches internationaux….à cette époque déjà bien compliquée avec le contexte sanitaire lié au Covid 

Cette dernière copie marque le point de départ d'une nouvelle aventure qui va voir les Bleus basculer vers d’autres compétitions  où  un jeu séduisant proche du « french flair » de jadis pourra s'ouvrir pour d'autres émotions.

 

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