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Publié par HAKALOULOU

A un moment où beaucoup pensaient que Toulouse était cuit, à un moment où tout ne réunissait pas à notre ouvreur international pas assez concentré (il rata un dégagement en touche puis fit un en-avant) mais à ce moment totalement magique où le « french flair » est réapparu après deux situations catastrophiques….

 

 

 

Romain N’Tamack a emmené ses partenaires vers le Brennus à la suite d’une action où tout son talent et sa créativité ont fait exploser le Stade de France.

Il devint le sauveur du Stade Toulousain qui avait été souvent dominé par le pack rochelais toujours aussi bien drivé par Alldritt, Sazy ou Botha.

 

 

Il illustre depuis quelques années ce « French flair » , expression inventée par les anglais pour se différencier du « Fighting spirit » des irlandais , de la « disciplin » des néo-zélandais, des « cojones »  des argentins etc…

Le French flair désigne à mon humble avis cette capacité française assez jouissive à apporter au jeu une touche d’extravagance imprévisible  voire inexplicable, sortie de nulle part, absente de tous les manuels techniques.

D’ailleurs je me souviens dans ma jeunesse d’un trois-quarts, Thierry C. qui adorait effectuer des feintes ou créer si possible une situation déstabilisante. Cette capacité à déjouer l’adversaire par une pirouette a beaucoup plu à une génération quelque peu effrontée.

Ce french flair, l’arme suprême de tout amoureux du beau jeu d’ ovale, donne souvent lieu aux plus belles actions même parfois au plus grand désordre.

Revoir les quatre dernières minutes de ce Toulouse la Rochelle est symptomatique de ce jeu à la française. J’aurai aimé être ce petit neurone qui a déclenché cette saine folie où feinte, coup de rein, accélération et sprint sur 50 mètres se sont conjugués pour le plaisir de nos sens. (Car qui n’aime pas Toulouse, un club où formation, travail et discipline sont si souvent enseignés !)

Peut-être Romain N’Tamack,  après ces deux derniers échecs au pied, a décidé d’abandonner toute consigne tactique et de laisser parler son intuition prenant le pas sur les règles en tentant une percée insensée. Romain N’Tamack est entré dans la catégorie des « French flaireurs », ceux qui subjuguent les supporters ou le spectateurs, par leur inventivité, leur culot, leurs courses imprévisible spot leurs initiatives souvent çà haut risque (rappelez vous cette contre-attaque face aux All Blacks..)

C’est sûr que les costauds du rentre-dedans peuvent être jaloux de ces gestes particulièrement magiques. Les «  french flaireurs » séduisent et même agacent car ils possèdent un don qui ne s’apprend ni dans les livres, ni dans les salles de musculation.

Et revoir ces gestes reste particulièrement jouissif …c’est pour ce type d’attaque qu’on aime le rugby.

En tous cas, une vraie finale s’est déroulée durant quatre vingt minutes et a vite gommé l'impression laissée par les demis. Et sans cet « éclair de génie » comme l’a dit Antoine Dupont, le Stade Toulousain aurait pu ne pas brandir le bouclier de Brennus.

Dommage pour la Rochelle qui n’obtient pas ce doublé Coupe d’Europe/ Top 14! Rien d’étonnant d’ailleurs au vu des nombreux joueurs fatigués et perclus de crampes d’où ces nombreuses fautes qui ont pénalisé le club rochelais…Il faudra qu’il fasse moins de fautes la prochaine fois pour atomiser Toulouse et  peut-être trouver un « French flaireur »…

 

 

Enfin, tous ces joueurs même qu'ils soient  professionnels ont besoin de repos et de vacances. Certains d’entre eux doivent se regonfler le moral et d’autres le physique en vue d’une échéance bien plus importante: la conquête du titre mondial.

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C
Oui, victoire presque surprenante car j'ai bien cru à une victoire rochelaise, quasiment méritée. Mais celle de Toulouse l'est tout autant ! Sacré scénario, vive le sport et surtout le rugby !
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