N°224 : Bis Répetita….mais dans quel sens ?

Jacques Brunel a reconduit la même équipe de titulaires et les mêmes remplaçants sans hésiter. On ne change pas une équipe qui gagne....

Par contre, il n’a guère évoqué une quelconque tactique à mettre en place pour contrer la force irlandaise. Sa moustache a su cacher les quelques mots qui auraient satisfait l’auditoire de journalistes en ce mardi.

Les bleus vont devoir résoudre des problématiques très évidentes comme le jeu au pied de pression que saura distiller Johnny Sexton ou Conor Muray ou comme la gestion des rucks où leurs avants excellaient. Lauret et Iturria pourront-ils se détacher du paquet d’avants pour les gêner dans leurs tentatives souvent marquées du sceau de la réussite ? Notre pack si conquérant en fin de match contre l’Ecosse va-t-il reproduire cette puissance qui lui manque si souvent ?

Car avant de parler de notre jeune charnière qui va découvrir l’Aviva de Dublin et son public d’irlandais le verre de bière à la main et le sourire au coin des lèvres, ou de nos trois-quarts (où, une fois de plus, Bastareaud a été préféré à Fofana…quand va-t-on comprendre que Basta serait un parfait « impact player à la soixantième ?), faisons travailler nos huit pourvoyeurs de ballon.

Ce sont, avec la météo, les clés du match de ce dimanche irlandais.

le ballon de Sexton? (dessin de JP Chacun)

On se rappelle qu’à Twickenham, ces huit avants étaient éparpillés et qu’ils ont vite coulé. Tout ouvreur derrière un pack conquérant se régale…on se souvient de la démonstration d’Owen Farell. Les gallois, la semaine dernière, nous ont montré la voie et ils ont réussi à battre les anglais. Il fallait du courage mais surtout posséder un indispensable esprit où ne rien vouloir lâcher doit être notre devise.

Nos tricolores en sont-ils capables ?  Nous saurons vite si nous pouvons faire jeu égal (l’an passé, on avait failli l’emporter sans le drop de dernière minute de J. Sexton)

Les irlandais m’ont apparu un peu plus empruntés mais sur leurs terres, nous pouvons craindre une nouvelle rouste avec des séquences terribles où, axés sur la possession du ballon, ils développent des mouvements fort puissants qui peuvent déstabiliser tout groupe..

Si nous résistons durant tout le match et si nous perdons de quelques points, on pourra se dire qu’on commence à voir le bout du tunnel.

Avec un peu plus de lucidité tactique, plus de solidité technique et moins de fébrilité surtout dans la transmission de nos passes, ils pourraient faire douter nos adversaires. A la main comme au pied, les moindres munitions devront être bien utilisées.`

Ce match en Irlande va être difficile vu que l’équipe de France est encore bien bancale depuis un certain temps et que l’on ne discerne pas encore le couteau entre les dents de nos joueurs. 

Il va nous permettre de situer nos petits bleus au niveau du mental et de l’envie, de voir s’il reste sur une bonne dynamique, d’éviter d’effectuer trop de fautes de main et de savoir s’ils sont capables de se discipliner pour ne pas accumuler des pénalités contre eux. Ce serait déjà pas mal?

Le rugby commence devant….Battre les irlandais en conservant le ballon, c’est une option mais il faudra assurer la conquête, être présent au soutien, effectuer de belles et justes passes, savoir quoi faire du ballon avec une bonne vision du jeu, avec des bons gestes dans le bon tempo…

Que nos avants se défoncent pour contrarier les ballons dans les rucks , en mêlées ou en touches et on verra …..

N’est-ce pas trop leur demander en terre irlandaise ?

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