N°306 De quoi coincer la bulle…

Les bleus auraient-ils dû rester dans leurs chambres sans rien faire?… Difficile de l’envisager pour des jeunes athlètes aimant faire la bamboche…en tous cas que de remous face à ce déferlement d’informations autour du XV de France!

Il semblerait que les responsables de la FFR n’ont pas assez agi et respecté des consignes peut-être mal définies en amont.

Le Tour de France et Roland-Garros ont réussi à aller à leur terme sans trop d’embûches et des compétitions internationales ont illustré ce qu'est une bulle sanitaire efficace, le dernier exemple étant le tournoi de Tennis de l’Open d’Australie se déroulant en fin d’été…

La presse une fois de plus a voulu faire tourner les rotatives autour de petits détails  en cherchant les grains de sable pour taper sur telle ou telle personne. Fabien Galthié avait  quitté le groupe France pour aller voir jouer son fils mais il a veillé à sa sécurité et à celle de son équipe dont il a la charge. Bernard Laporte a pris un vol commercial pour se rendre à Rome, les joueurs ont mangé des gaufres dans les rues de la Ville éternelle puis se sont éclatés après la victoire de l’Irlande…ils pensaient certainement être protégés...Comment leur lancer la pierre? 

La bulle sanitaire du XV de France a explosé avec dix sept cas mais personne ne peut pas être totalement protégé surtout quand on rencontre beaucoup de monde dans des lieux clos, (le président de la république ou l'ancien premier ministre étant  de bons exemples du risque).

Roger Salomon, épidémiologiste et président de la commission sanitaire de la Fédération a bien précisé que la bulle sanitaire n’a pas été suffisamment renforcée mais que le contrôle avait été sérieux.

L’idéal aurait été de faire dérouler le tournoi des six nations dans un même lieu durant six semaines avec des lieux dédiés à la pratique (salles de musculation, ou de détente, hébergement et restauration…) . Celle qui entourait les bleus n’était pas, semble-t-il assez hermétique, bien loin de celle de la NBA…

Les basketteurs ne devaient pas cracher, se lécher les doigts, essuyer le ballon sur leur maillot, ou s'approcher à moins de deux mètres d'une personne hors de l'équipe. Ils vivaient avec une sorte de bracelet pour leur interdire des lieux particuliers dans leur zone.

La NBA a sauvé sa saison (un milliard d'euros de droits télé était en jeu) et elle n'a détecté qu'une poignée de cas malgré des tests quotidiens sur toutes les personnes situées dans la bulle.

Par contre, les joueurs enfermés se sont réfugiés dans différents produits  dont l’alcool pour oublier leurs conditions

Dans les compétitions comme la Formule 1, ont été créées des mini-bulles, les pilotes se limitant à leurs proches ou leurs mécanos d’où de moindres interactions sociales…pas mal d’utilisations de visio (avec Zoom ou Teams … pour les débriefs ) d’où moins de contact antre ingénieurs et pilotes)

Cette biosphère a été couronnée de succès même si deux pilotes, dont Hamilton en fin de saison, ont eu le Covid-19. Dans d’autres sports , on n’a pas hésité à chercher des solutions technologiques plus ou moins originales …

« La fédération américaine de la crosse (sorte de hockey sur gazon avec un filet, très populaire aux Etats-Unis ou au Canada) a bricolé en deux semaines une appli qui n'a pas grand-chose à envier à TousAntiCovid pour contrôler les joueurs et leurs éventuels symptômes,. Au sein de chaque équipe, un "social captain" a été désigné pour prendre la température de ses camarades au réveil. Résultat : aucun cas positif pendant la durée du tournoi.

Pour les Mondiaux de hockey juniors à Edmonton (Canada), les joueurs des dix équipes portaient toujours sur eux un bracelet équipé d'une puce permettant de détecter toute escapade hors de la chambre d'hôtel avant la fin de la quarantaine. Sur leur accréditation était aussi collé un tracker capable de détecter d'éventuels cas contacts pendant la compétition. »

Il est tard pour le Tournoi des six nations de mettre ces applications en place mais rien n'est perdu pour le prochain Euro de football, que l'UEFA veut maintenir dans douze villes à travers le continent, ou pour les prochains JO où s'esquisse l'amorce d'une bulle sanitaire pour les athlètes, certes un peu plus lâche que celle de la NBA.

D’ici là beaucoup de personnes seront vaccinés et obligeront peut-être le virus à se glisser sous le tapis !!

Revenons à bien préparer le prochain crunch !