N°309 Stratrosphérique: Les bleus sur un nuage pour une victoire inespérée!

Combien ce fut difficile à vivre ! Mais quel bonheur d’assister à un tel spectacle!

Deux équipes d’un niveau particulièrement brillant se sont affrontées dans le respect des règles  avec un arbitrage quelque peu tatillon.

Quel régal d’apercevoir au bout du bout les bleus coiffer sur le poteau cette redoutable équipe galloise.

Une fois de plus, notre proverbe « Jamais deux sans trois » s’est appliqué donc gare à la prochaine confrontation contre eux en 2022 avec leur public.

Pour l’instant, ne gâchons pas notre plaisir d’apprécier à sa juste valeur l’exploit de ce groupe tricolore, hargneux ne lâchant rien malgré les forces adverses d’une très grande qualité…

Nos bleus ont réagi dans les dix dernières minutes avec une énergie certainement décuplée par la perte de Paul Willemse expulsé suite à une main mal maîtrisée dans le visage du pilier Jones, très bon comédien. (les gallois face aux irlandais et aux écossais sont parvenus déjà à expulser un joueur lors des précédentes joutes de ce tournoi)

Il ne méritait pas cette sanction trop disproportionnée par rapport à l’enjeu du match. Le pack réduit à sept dut faire appel à une force nouvelle, la rage, symbolisée par leur capitaine Charles Ollivon, enfin retrouvé.

Ce qui montre que quand on en veut, on y arrive… Ce furent donc nos avants  qui en voulaient plus et qui ont sauvé l’équipe d’une défaite… nos trois quarts l’ont reconnu: ils n’ont pas été aussi bons que d’habitude car certains d’entre eux ont été assez bien muselés par la troisième ligne galloise  à part Fickou ou Vincent entré en jeu à la place de Teddy Thomas… Dupont, Jalibert, N’Tamack, Vakatawa, Penaud n’ont pas sorti le grand jeu… seul Brice Dulin, une fois de plus, a montré la voie grâce à cette petite étincelle qui sommeille en nous, digne du "French flair".

Un de mes lecteurs, à la mi temps où les deux équipes étaient à égalité, ironisait m’indiquant que les bleus s’en sortaient bien puis  reconnaissait que les gallois étaient bien meilleurs….Mais un match n’est jamais perdu si on y croit  lui aurait répondu mon père (celui-ci aurait apprécié ce final digne des meilleurs claps de fin).

Au bout de cette rencontre marquée par sept essais et pratiquement autant de refusés, la victoire ne devait pas  échapper aux diables rouges toujours aussi puissants qui avaient démontré pendant plus d’une heure leur domination athlétique

Ce scénario improbable d’un renversement s’est pourtant réalisé et prouve à pas mal de nos supporteurs qu’il faut soutenir cette équipe en devenir jusqu’à la Coupe du monde 2023.

Ce que l’on constate, c’est qu’un esprit de groupe est en train de se former. Certes il y aura des défaites à l’avenir mais certaines vont forger les caractères….On s’en est aperçu après la blessure de Tao à la 20 ième, la commotion de Jalibert à la 27 sème, et les cartons d’Haouas et de Willemse, que les remplaçants apportaient un impact à la dynamique du groupe.

Sur le plan individuel, Charles Ollivon est entré dans la cour des grands face à ce monument gallois qu’est Alun-Wyn Jones,  148 sélections (record égalé d’un certain Ritchie Mac Caw). Il a su, grâce à son calme, parlementer avec l’arbitre sur certains points litigieux puis aussi montrer la voie en touche après la sortie de Dylan Cretin et surtout prendre ses responsabilités lors des dernières mêlées pour marquer l’essai, celui de l’espoir, revenir dans la course à cinq minutes de la fin. C’est encore lui qui lança Fickou, Vincent et Dulin sur la voie royale donnant la victoire au XV de France.;Un essai qui restera dans les mémoires comme pour les gallois qui devraient se mordre les doigts d’avoir été aussi indisciplinés sur la fin du match perdant deux joueurs

L’équipe galloise aurait dû remporter son 13 ième chelem…le nombre ne leur a pas porté bonheur.c'est le moins que l'on puisse dire ......il leur faudra attendre des jours meilleurs !

Ce match entre ces deux équipes en lice pour la victoire dans le tournoi aura été un vrai sommet de jeu, d’intensité, d’intentions, de suspense  au vu des multiples  rebondissements, les uns répondant aux autres surtout en première mi temps.

Fabien Galthié résumait bien son discours à la mi-temps où les bleus avaient pas mal subi

« On était un peu larges en défense. On n’arrivait pas à mettre la pression défensive. On a essayé de modifier. Cette équipe galloise boxe, cogne 12 rounds sur 12 d'habitude.. eh bien ils nous ont laissé le douzième round  et on en a profité! »

N’espérons pas des titres immédiatement …Qu’ils continuent à monter en puissance. Il faut encore gommer des fautes et  il va falloir surtout coordonner le talent de nos lignes arrière avec la force de caractère du pack.

Du boulot attend le staff de Fabien Galthié  …

Vendredi prochain, ils seront favoris pour la victoire et ils devront battre les  Ecossais par plus de 21 points (un clin d’oeil à l’année 2021) en inscrivant quatre essais…c’est peut-être beaucoup leur demander…

Une chose est sûre: les équipes de l'hémisphère Nord au potentiel très proche devraient être prêts sur le plan mental pour les futures confrontations avec celles de l'hémisphère Sud.

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