N°407 : Discrétion chez les All blacks, Interrogations chez les Bleus….

Sous la chaleur de ce mois de septembre, les organismes des deux premières nations à s’affronter sont mis à rude épreuve. La France depuis longtemps par son imprévisibilité et son orgueil reste redoutée par l’équipe de Nouvelle-Zélande qui, lors d’interviews, renvoie la pression sur l’équipe tricolore.

Sur le terrain N°10 de la plaine de Gerland les joueurs malgré la chaude ambiance s’entraînent. Les journalistes spécialisés ont pu assister à une quinzaine de minutes de leur entraînement quotidien montrant leur grande disponibilité mais aussi leur grand professionsnalisme.

LES ALL BLACKS capés à l'hôtel de ville de Lyon Photo Flora Chaduc

Ils avaient pu apprécier le Vieux Lyon ce week-end se promenant sur des trottinettes et ils sont apparus détendus et même souriants. Pourtant, malgré l’arrivée des triples champions du monde, l’agitation reste minime autour de Gerland surtout qu’on ne peut pas voir le moindre entraînement ni sur le terrain, ni à l’hôtel.  A Lyon, on est, en tous cas,  plus préoccupé par le niveau catastrophique de l’Olympique Lyonnais, dernier du championnat de football et de l’avenir de Laurent Blanc. Le village rugby ne sera installé que la veille du premier match à Décines, Australie Galles soit du 23 septembre au 9 octobre. Difficile donc de les observer ou de les espionner, même les drones étant repérés par une brigade spécialisée prête à les intercepter.

On ne peut que se fier aux déclarations d’Ian Foster, leur entraineur qui trouve les joueurs assez décontractés, qu’ils blaguent souvent surtout avec leurs écharpes de glaçons autour du cou afin de se rafraîchir. Ils apprécient de se reposer et de se soigner (Jordie Barrett blessé est l’un des plus assidus et pourrait manquer le match d’ouverture) dans l’enceinte des intra-structures du LOU. Les All Blacks qui sont impatients de débuter cette compétition savent ce que c’est que de jouer à domicile, les Français ne l’ont vécu qu’en 2007 et on a vu le résultat.

Les nouveaux néo-zélandais sont particulièrement contents d’affronter la France et ils craignent bien sûr Antoine Dupont en chef de meute.  Les All Blacks ont toujours su faire rêver les amoureux du rugby de la planète. Il serait bon que l’on montre aux nouvelles générations ce que peut représenter le rugby pour les maoris et les migrants blancs : un  centre harmonieux de vie sociale.

Jouer contre eux est toujours un grand honneur, c’est le ressenti de la dernière conférence de presse où Dupont, Ollivon, Alldritt et Fickou se sont exprimés. On peut aussi craindre de la part de nos bleus une certaine angoisse à les rencontrer car le haka, la dernière défaite face aux Springboks, leur jeu collectif et le sens absolu du sacrifice peuvent les surmotiver.

Pour les bleus qui vont se présenter face à eux, il faudra bien gérer et moins s’interroger car ce match, certes d’ouverture, n’est pas le plus important. Il serait bon que le staff gère au mieux cette situation au vu de la forme physique de certains (Danty pourrait être préservé pour un éventuel quart qui sera  plus décisif pour le parcours final)