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Publié par Vincent Landry

La poule D sera peut-être celle qui permettra à l’une des équipes d’entrer dans le Carré d’as des phases finales: peut-être pas l’Angleterre quelque peu perdue, par contre l’Argentine pourrait devenir un outsider non négligeable.

Les équipes dites petites  (Samoa, Japon et Chili) devront, quant à elles,  montrer des dispositions favorables pour les faire douter …

 

Les Samoa  douzième au rang mondial pourraient détonner une fois de plus à condition qu’ils calment leurs ardeurs. Souvent cette équipe est très limite dans l’engagement et avec les nouvelles règles, il pourrait y avoir bien des exclusions de joueurs s’ils ne se disciplinent pas. On le verra dès le premier match contre le Chili au stade de Bordeaux.. Espérons que l’air de l’atlantique leur fasse du bien…et les calme!

Les meilleurs jours des Samoa en Coupe du Monde de Rugby ont sans aucun doute eu lieu au début et à la fin des années 1990.

Mais le groupe actuel de joueurs, motivé par l'ancien mondialiste devenu entraîneur Seilala Mapusua, espère écrire un nouveau chapitre de l'histoire de leur pays en France. En se qualifiant grâce à leur victoire 79-28 sur les Tonga lors du barrage aller-retour, les Samoa disputeront leur neuvième tournoi consécutif.

Jetons un coup d'œil sur l'histoire des Samoa à la Coupe du Monde de Rugby. Ils ont débuté en Coupe du monde le 6 octobre 1991 contre le Pays de Galles dans l’ancien Arms Park, ont participé à 36 matches , remporté 14 victoires, subi 22 défaites, marqué 770 points, encaissé 867 points

L’un de leurs plus grands joueurs était Brian Lima qui, avec seulement 18 sélections en Coupe du Monde, a marqué 10 essais. Il est resté comme un redoutable plaqueur et le premier joueur à participer à cinq Coupes du Monde de Rugby (ente 1991 et 2007) - un exploit désormais égalé par Mauro Bergamasco et Sergio Parissé.

En 1991 et 1995, ils ont atteint les quarts de finale après avoir vaincu le Pays de Galles… Une équipe à ne pas prendre à la légère!

 

Le Japon précède les Samoa au niveau mondial. Ils ont atteint la dixième place mais cette année, ils paraissent moins forts et moins surprenants. Il faut savoir qu’ils ont moins joué à cause de la période Covid. Ils débuteront la compétition face au Chili à Toulouse

 

Après 24 ans sans la moindre victoire en Coupe du Monde de Rugby, sans oublier une défaite 145-17 en cours de route, le Japon a créé l'un des plus grands chocs de l'histoire du tournoi en battant l'Afrique du Sud en 2015 avant de se qualifier pour les quarts lors de leur propre Coupe du Monde, chez eux, en 2019.

Ils ont débuté le 24 mai 1987 contre les  États-Unis à Ballymore, Brisbane, ont participé à 33 matches, remporté 8 victoires, essuyé 23 défaites, marqué 644 points, encaissé 1 347 points.

Ils se sont qualifiés pour la coupe du Monde 2023 grâce à leur participation en quart de finale en 2019.. Même la place de troisième des prochaines poules sera importante cette année  et sera sérieusement disputée entre samoans, japonais et chiliens

L’exploit le plus mémorable fut la victoire face à l’Afrique du Sud avec un essai à la dernière minute.  Les Brave Blossoms, loin d’être favoris mais dirigés alors par Eddie Jones, posèrent tellement de problèmes aux Sud-Africains qu'ils avaient  finalement remporté le match. Leur  plus mauvais souvenir reste d’avoir pris dans la besace  quand même 145 points face aux All Blacks en 1995.

Le joueur le plus emblématique demeure Michael Leitch, « Capitaine Fantastique » qui a mené le Japon sur sept rencontres de Coupe du Monde de Rugby (71% de victoire)  Né en Nouvelle-Zélande, il était considéré par les Japonais comme l'un des leurs.

 

En 2015, le Japon est devenu la première équipe à remporter trois matches en phase de poule à une Coupe du Monde de Rugby sans pouvoir se qualifier pour les quarts de finale. Ils n'ont pas oublié cette immense déception et s'en sont servis quatre ans plus tard, chez eux, pour finir premiers de leur poule après avoir battu la Russie, les Samoa, l'Irlande et l’Écosse.

 

Pour caractériser les Japonais, Michael Leitch a déclaré en 2019 « Avec le recul, depuis 2011, cette équipe a tellement grandi, c’est effrayant ... Ce quart de finale n'est pas une fin en soi. Le but est toujours de gagner le prochain match. Gagner le suivant, puis le suivant. L’important, c’est de gagner le match qu'on n'a pas encore joué.3

 

Enfin que dire de la plus petite nation de cette compétition, le Chili?

Tout d’abord, géographiquement, elle est proche de l’Argentine, terre de rugby qui a déjà donné des idées à l’Uruguay.

 

Si l'équipe du Chili est novice en matière de Coupe du Mon de de rugby , la relation de l’entraîneur uruguayen Pablo Lemoine avec le tournoi est bien ancrée dans l’histoire car il a participé à deux éditions pour son pays natal, en 1999 et 2003, et a compté sept sélections lors de ces tournois.

Il a accompli un exploit remarquable en menant le Chili à sa première Coupe du Monde de Rugby. Son équipe est devenue une des nations émergentes du rugby mondial.

Car n’ayant pas participé en 1987 et 1991, ils ont commencé à jouer enregistrant de cruelles défaites contre différentes nations d’Amérique du Sud (PARAGUAY, URUGUAY, ARGENTINE) en 1995 puis en 1999 ils ont remporté un match face au Paraguay En 2003, ayant battu l’Uruguay, ils ont pensé arriver à battre les USA mais ce fut l’échec. En 2007, ils ont échoué contre l’Argentine et l’Uruguay tout en remportant des matches contre le Brésil et le Paraguay. En 2011, 2015 et 2019, l’Uruguay leur a barré la route de la qualification

 

En 2023, ils ont commencé par es matches habituels contre ses voisins et se sont retrouvés dans un premier temps contre  le Canada qu’ils ont battu grâce à leur ouvreur auteur de 23 points. Ils ont ainsi pu se qualifier pour le barrage Amériques 2 et affronté en deux manches les Etats Unis. Los Condores (c’est leur surnom) ont pu alors se qualifier de justesse (52/51)

 

« Ça représente vraiment beaucoup... les sacrifices que cette équipe a faits, il y a eu des moments où on croyait qu’on n’y arriverait pas », a déclaré le capitaine chilien Martín Sigren.« Je veux remercier toutes nos familles qui nous ont permis de continuer à avancer. »

 

Face aux Samoans, Japonais, Argentins et Anglais, ils ne peuvent qu’essayer de briller et ne pas prendre une centaine de points dans l’escarcelle… Mais c’est comme cela que l’on progresse !!

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