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N°426 : Contrat rempli avec l'Italie mais ne nous berçons pas d'illusions!
A voir les titres des journaux, ou dans les bistrots, on se croirait les rois du Monde..
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"Les bleus font chavirer Lyon" 'On en oublierait le talisman Dupont" "Le pied dansant de Jalibert a impressionné" "La France a concassé l'Italie devant et s'est régalée des espaces créés. Sa défense a été aussi impressionnante que son attaque, repoussant l'Italie à maintes reprises"Dans un trait d'ironie en référence à la victoire italienne à la Coupe du monde de la Fifa en 2006, le stade a scandé le chant préféré des Italiens "Seven Nation Army" durant les rares moments de pause pour les visiteurs"
Ne serait-on pas trop chauvins? Les italiens n'étaient pas trop présents et surtout pas très modestes. Ils étaient ailleurs, certainement usés par le match face aux All Blacks. C'était donc assez facile pour nos bleus au pic de forme annoncé par notre staff.
Les français les ont pris à la gorge et ont bien réussi à enclencher le match en frappant d'entrée les rugbymen transalpins. Ils ont donc bien mené à leur terme la mission confiée : se qualifier avec la manière pour les quarts de finale (60/7 8 essais dont 2 de Penaud, 2 de Moefana, un de Ramos, un de Jalibert, un de Mauvaka et un de Bielle-Biarrey).
Maintenant la coupe du monde commence réellement. Il ne s'agira pas d'hurler sans cesse la Marseillaise en insistant bêtement sur la phrase " Marchons, marchons ! Qu'un sang impur abreuve nos sillons "
Pourquoi ose-t-on répéter à l'envi ces paroles? Y aurait-ils des relents de nationalisme dans les tribunes? Les supporters seraient-ils devenus stupides au point de croire que le sang dit impur est celui de nos ennemis? Le rugby reste un jeu certes rude mais juste un jeu ....ne l'oublions pas! Les partisans de la Marseillaise avancent l'argument que le "sang impur" n'est pas celui de l'étranger mais plutôt du peuple de France, celui du monde paysan par opposition à celui de la noblesse au sang pur.
A l'origine, ce chant devenu l'hymne de la France a été écrit comme un chant de guerre pour les armées partant en guerre contre l'Autriche (il s'appelait d'ailleurs "Chant de guerre pour l'armée du Rhin"). On peut se poser la question "Comment le peuple pourrait-il chanter à gorges déployées l'envie de voir son propre sang abreuver la terre?" Nous pensons que ce sang impur est bien le sang de l'étranger (à l'époque l'Autrichien) et qu'il y a dérapage à chanter la Marseillaise à tout va. Evidemment la notion de "race" est absente de la pensée de Rouget de l'Isle mais quand même !. Du calme ! on veut montrer notre joie ou supporter les bleus?
Signifions à tous les supporteurs qu'un match entre deux nations n'est pas la guerre et qu'il serait bon de laisser notre hymne à sa place en début de cérémonie et de trouver d'autres chants populaires et jouissifs....
Trêve de balivernes philosophico-historiques et revenons donc à ce huitième de finale, face à nos cousins italiens bien mal remis de leur déconvenue face aux All Blacks.
On a su dès le début qu'ils n'allaient pas nous mettre sous pression. Ils apparurent quelque peu vidés mentalement surtout que dès la première incursion, Damian Penaud à la suite d'une longue série d'enchaînements finit une belle action initiée par Matthieu Jalibert.
Le demi d'ouverture de l'UBB a pu montrer certaines qualités offensives et même si son jeu au pied laisse encore à désirer, il a bien dirigé le jeu du XV de France. A lui de confirmer en quarts qu'il mérite la confiance du staff et qu'il pourra peser sur le futur match car face au champion du monde ou face à la meilleure nation mondiale, il faudra l'emporter et ce n'est pas gagné d'avance même avec un public acquis à sa cause.
Il faudra trouver d'autres armes. Même si le pack n'a pas été impérial, les motifs de satisfaction ont été assez nombreux en particulier le nombre de pénalités sifflées contre nous (6 seulement) puis la conquête réalisée dans les phases fondamentales (100 % en mêlée et en touche, Woki est de plus en plus performant avec Charles Ollivon) ensuite le jeu au pied qui a permis aux tricolores de sortir de son camp et d'enfermer l'adversaire chez lui pour le pousser à la faute.
La troisième ligne (Ollivon-Alldritt-Jelonch) a bien maîtrisé son sujet et a montré toute sa grande qualité...Il faudra renouveler cette performance.Notre défense a démontré une fois de plus son côté hermétique avec un grand Jelonch au plaquage et un gratteur hors pair en la personne de Jonathan Danty.
Que dire de plus! Reposez vous les gars et entraînez vous au mieux pour nous offrir un quart d'anthologie ! Car comme l'a dit notre sobre sélectionneur Fabien Galthié, ce sera notre deuxième finale de coupe du Monde !
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