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Publié par Vincent Landry

Ce qui fut le plus étonnant et le plus caractéristique dans les tribunes de cette manifestions sportive, c'est la recrudescence de chants populaires accompagnant parfois l'hymne du pays.

Souvent on s'aperçoit que ces moments où le peuple chante correspondent à des moments uniques où les jouets sont arrivés en osmose avec leur public;

Cinq équipes qualifiées se sont fait remarquer par la masse de supporters chantant ces airs emballants..

Comment ne pas remarquer le retour du "Zombie" des Cranberries pour les Irlandais repris plus d'un milliard de fois sur les réseaux sociaux qui ressort ce vendredi dans les bacs des disquaires? Secouer la tête des joueurs en leur glissant ces paroles au fond de leurs oreilles pour les réveiller est certainement le but de ce titre...Pourtant le mot zombie peut s'appliquer à des personnes ayant vécu comme des zombies dans la peur ( à cause des bombes ou des attentats) et qui ne vivaient plus comme des gens normaux.

Cette chanson est une référence aux actes de 1916, année du début de la révolution déclenchée par Eymon de Valera futur président de la république. Ces paroles ont été écrites en 1994 pour marquer l'envie d'être totalement indépendante de la Grande Bretagne. Et puis, la chanson fait la morale à tous ceux qui font la guerre (In your head They 're dying.....dans votre tête, ils meurent) comme pour leur dire qu'ils se souviendront à vie de tous les morts qu'ils auront engendré. De quoi rallier un maximum de personnes à une cause juste et bonne!

Cette chanson rejetait la violence des nationalistes de l'IRA. La reprise de ce titre par les supporters scandalise encore aujourd'hui une partie de l'Irlande du Nord car c'est l'hymne partitioniste parfait qui divise le Sud et le Nord à l'exact opposé de l'unité pour laquelle le XV du Trèfle se bat depuis plusieurs années. Etrange rapport entre cette chanson et l'un de leurs hymnes irlandais où épaule contre épaule, tout irlandais doit se serrer pour être plus fort.

En France, sans cesse, dans la plupart des stades, à des moments où d'autres  nations  se combattent, on a entendu la Marseillaise parfois amputée de quelques paroles  mais depuis quelque temps, à la fin d'un match avec les bleus  pour signifier que le public est heureux, on entend l'hymne officieux des supporters "Dans les yeux d'Emilie" qui évoque le bonheur retrouvé

"Moi, j'avais le soleil Jour et Nuit dans les yeux d'Emilie, je réchauffais ma vie à son sourire Moi, j'avais le soleil Nuit et jour dans les yeux de l'amour et la mélancolie au soleil d'Emilie devenait joie de vivre" 

L'hymne des Bayonnais "la Pena" est souvent également repris car il parle des Bleus et des Blancs , les couleurs avec lesquelles les tricolores se drapent.

Pour les argentins, ils utilisent leur hymne officieux mais une chanson est parfois réutilisée par les supporters surtout ceux qui ont vécu la dernière coupe de Monde de football ""Los Muchachos" voulant indiquer à leurs joueurs que s'ils ne sont pas bons, ils iront se saouler car iOS seront désespérés" . Dn tous cas, tout le long d'un match , ils ne font qu'encourager leur équipe.

Les anglais restent plus discrets et répètent à l'envi lors des poussées ou des affrontements en touche le fameux "Swing Low, Sweet Chariot". Ce chant gospel ayant une importance capitale pour les supporters date du 19 ième siècle et a été écrite par un esclave indien qui vivait aux Etats-Unis. Il est devenu l'hymne officieux depuis qu'en 1988, un ailier noir a inscrit trois essais ce qui n'était pas arrivé depuis plus de 80 ans. Avec le " God save the King (et plus the Queen ) vous n'entendrez que "Swing Low, Sweet Chariot" dans les travées d'un stade où l'équipe d'Angleterre joue.

Les gallois, par contre, ont un répertoire vaste et ils adorent chanter ce qui est fort plaisant. ils mettent tout leur coeur à hurler Hen Wlad fy Nhadau  qui se nommait aussi Glan Rhonnda et qui a permis à un jeune chanteur de remporter une complétion de chants gallois en 1858. Elle parle de la fierté d'être né dans ce si beau pays, dans le 'vieux pays de mes ancêtres" ou en anglais "The land of my fathers".

Les gallois aiment aussi fredonner Delilah, une chanson créée par Tom Jones suite à un amour déçu même si celle-ci a failli être interdite car elle racontait que l'amoureux transi tournait autour du domicile de son épouse. Il a eu aussi l'honneur de chanter Bread of heaven également par contre un jour de 1999, nous nous sommes souvenus d'avoir apprécié Max Boyce faisant le chef d'orchestre pour Hymns and Arias(voir extrait vidéo ci dessous). Un autre air "The Outside hall factory", une chanson à la gloire des célèbres ouvreurs gallois est souvent hurlée par ce peuple ouvrier qui, l'espace d'un match, oublie les soucis quotidiens.

Les Néo-zélandais chantent respectueusement "God défend the New-Zealand" qui viennent d'un poème écrit dans les années 1870 par un immigrant irlandais Thomas Bracken. Pour la musique, on créa une compétition  avec une récompense de 10 Guinées et le gagnant John Joseph Woods, de Lawrence composera dans la soirée la partition tout d'un trait.

Les Springboks pourraient jouer sans hymne et sans drapeau car l’Afrique du Sud n’a en effet pas respecté la date limite pour modifier sa loi obsolète du dopage dans le sport, afin de se conformer au dernier Code de l'agence mondiale anti Dopage  (AMA). Seront -ils sous bannière neutre face aux bleus ou y aura-t-il un arrangement d'ici dimanche prochain?

Quelques Afrikaans chantent parfois "The Kiffness" qui peut s'éterniser... (voir ci-dessous)

​​​​​​​Les fidjiens à notre connaissance n'ont pas de chant attitré et devront donc se contenter des forces divines qui les accompagnent souvent.

En tous cas, n'hésitez pas à chanter!

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