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Publié par HAKALOULOU

Jacques Brunel estimait à la fin du match de ce dimanche contre l’équipe écossaise que les bleus n’étaient pas loin de leur meilleur niveau.

Nous n’avons pas dû voir le même match, et à lui qui voulait se raser la moustache en cas de grand chelem, nous lui conseillons plutôt de laisser pousser sa barbe en attendant de remporter un match face à une nation britannique.

 

Les bleus ne gagnent plus. La France est donc bien à son niveau, celui de la dixième nation mondiale au classement World Rugby. Sa prestation de ce dimanche ne permet pas de revendiquer autre chose que ce résultat.

Déjà pointée du doigt par le sélectionneur après la défaite contre l’Irlande (13-15), l’indiscipline a une nouvelle fois annulé tout espoir de victoire de notre équipe tricolore  en Ecosse (32-26).

Les écossais ont envoyé beaucoup plus de jeu que nous avec des essais construits sous la houlette d’un Stuart Hogg, chef d’une meute qui n’a jamais lâché, un leader écouté par ses jeunes partenaires n’ayant plus qu’à suivre son exemple d’abnégation.

 

Nous sommes assez bons dans un jeu particulier, le rugby sans ballon c’est à dire défendre. La troisième ligne (en particulier Camara et Lauret) a essayé de bien faire mais avec le ballon, c'est autre chose. Nous nous remettons aux éclairs d'un joueur.

Ce  fut une fois de plus Teddy Thomas qui, grâce à ses appuis de feu, a fait oublier un temps les mouvements souvent approximatifs de l’attaque tricolore (on voit bien qu’il nous manque des Dupont, Lopez, Fofana, Fickou…)

L’ancien biarrot a été redoutable le long de la ligne de touche lors de son premier essai et chanceux lors de son second essai où un rebond favorable surprit Laidlaw.

Mais à l'image de ses coéquipiers, l'ailier du XV de France a disparu des radars en seconde période. Avec huit essais en dix sélections, Teddy Thomas a confirmé qu’il était incontournable dans la ligne d’attaque du XV de France mais cela ne suffit plus à guider les bleus vers la victoire.

Malheureusement, il n’y pas d’unité dans les trois-quarts et certains joueurs ont joué trop personnels (Vakatawa) ou sont carrément  trop inconstants (Palis). Nous jouons trop lentement sans réelle tactique, même si Beauxis a tenté des attaques de ligne.

Nous n’avons pas une génération de bons joueurs, ni de vrais leaders.

De match en match, nous ne voyons pas d’hommes providentiels et pourtant prés de la moitié des joueurs français a obtenu une sélection.

Pourtant nos bleuets et nos féminines, eux-mêmes victorieux de leurs écossais,  montrent que nous avons des ressources. (d’ailleurs, les filles, elles, savent bien mieux plaquer que les garçons et en plus sous la pluie !)

 

Il faut laisser la porte ouverte aux jeunes dans les clubs professionnels, les tester, les accompagner et les faire progresser, forcer les clubs à améliorer leur formation (en particulier, sur l’apprentissage des règles, le respect de celles-ci, la discipline, mais aussi la technique de passe), limiter le nombre d’étrangers, réduire notre Top 14 bien trop exigeant en deux poules de huit (soit 14 matches) suivies de quarts de finale ce qui favoriserait des périodes de récupération et de repos.

 

Jacques Brunel et ses adjoints parlaient de gagner moche, eh bien on a perdu moche …les objectifs sont atteints. Ce fut même honteux en seconde mi-temps et Laidlaw s’est régalé à passer des pénalités.

En deuxième mi-temps, on a aussi perdu Maxime Machenaud et tout est allé à guingois.  Plus d’engagement, plus de fondamentaux, plus de repères et des fautes techniques à foison (en-avant, erreurs dans les zones de rucks…)

Etrange: nous n’avons pas  entendu Laporte et Simon commenter le match perdu comme ils l’ont fait avec Guy Noves. Ils voulaient que quelque chose change. Eh bien c'est réussi !

Ce n’était pas le staff, ni Novès le problème, n'en déplaise aux membres de la fédération mais notre pauvre  niveau technique, le fond de jeu de nos bleus, nos structures, ….

La nation qui a, soi disant, le "meilleur" championnat n'a plus de joueurs capables de tenir quatre-vingt minutes de haut niveau dans les jambes.

M Laporte,  M. Simon, le match de ce dimanche vous en a apporté la preuve.

A quoi a servi tout ce tam-tam médiatique avec le limogeage de Guy Novès ?

Jacques Brunel n’est pas responsable de cette nouvelle défaite....  était–ce vraiment nécessaire de remplacer un manager, un mois avant le début du Tournoi pour cette nouvelle donne, copie conforme des précédents échecs.

Nous devions les  broyer devant ! Nous n’avons rien vu …Nous devions entendre un capitaine commander ..il est resté aux abonnés absents sauf pour reconnaître que ses camarades étaient indisciplinés …il aurait dû ajouter qu’il a failli dans sa mission de les contrôler, de les engueuler  …. Nous devions gagner… Raté….une fois de plus !

Nous allons finir par penser que vous nous prenez pour des quiches !

 

L’équipe de France méritera bientôt de jouer dans un autre tournoi avec l’Italie, la Georgie ou la Roumanie car les nations anglophobes semblent bien loin devant…

Gare aux futures confrontations face aux anglais et aux gallois (magnifiques ce samedi )

 

Et comme nous disait un de nos lecteurs « Jacques Brunel, malgré ses déclarations ambitieuses et ses intentions louables, ne fait pas mieux que ceux qui l’ont précédé depuis dix ans: il gère avec les moyens du bord à sa disposition, mesure l'accumulation des blessures chez les rares joueurs de niveau international, lance des jeunes qui ne sont pas encore installés en Top 14, tente de vexer ses "anciens" pour les sortir de leurs ronronnements lénifiants. A la fin, il constate que ce bricolage, imposé par la structure suicidaire du rugby français, ne suffit pas à renverser des nations qui ont pensé leur rugby, leur championnat, leur formation. Le miracle de la bande de copains qui renverse des  montagnes n'a plus cours en 2018. Désormais le meilleur gagne. Et c'est rarement la France. »

Maintenant le défi français sera d'éviter la cuiller de bois dans moins de deux semaines à Marseille contre l’Italie dérouillée par l’Irlande (56-19). Y arrivera-t-on ?

 

 

 

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C
Perso j'ai perçu une équipe bridée niveau imagination, trop de jeux devant, des sorties de balles souvent tardives, un Bauxis bottant trop souvent loin,trop loin, dans les bras des écossais qui se régalaient.... Il y avait moyen de mettre les 3/4 en valeur sur ce match. Match brouillon, sans ligne de conduite, pas de remise en question en deuxième mi-temps... Les italiens risquent de saisir leur chance !
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H
Certes, je viens de voir ton commentaire de retour de la montagne où je me suis blessé (comme si j'étais sur le terrain !!!!) Les italiens étaient bien trop faibles pour nous faire des misères.... il va falloir montrer autre chose face aux anglais et gallois qui vexés, vont se défouler sur nous aux prochains matches